L’union européenne demande aux états membres de mettre en place et de consolider un espace européen pour la formation tout au long de la vie afin d’atteindre un niveau de savoir compétitif à l’échelle mondiale. L’éducation et la formation jouent donc un double rôle, économique et social, parce qu’elles permettent le développement des individus, mais aussi de la société et de l’économie. L’individu joue un rôle central avec ses problèmes et ses besoins de compétences et de savoir auxquels doivent s’adapter les dispositifs de formation. L’apprentissage tout au long de la vie doit être possible pour toutes les catégories de population. 2010 approche mais de nombreuses questions sont encore à résoudre pour atteindre les objectifs stratégiques de Lisbonne, l’augmentation de la qualité et de l’efficacité des dispositifs d’éducation et de formation et l’accès de tous à ces dispositifs. Les pays doivent évaluer leurs systèmes et stimuler de nouvelles initiatives, développer la coopération, l’échange de pratiques et mettre au point des stratégies et des instruments communs. Au sein de la stratégie européenne pour l’emploi, considérée comme la principale solution aux problèmes sociaux, l’éducation et la formation tendent à être considérées comme la principale garantie contre le risque de chômage, contre le risque d’exclusion sociale et comme la principale garantie d’accès à des postes qualifiés. Cependant toutes les actions tendant à développer l’accès à la formation et à l’éducation ne seront véritablement efficaces que si on les considère dans le contexte économique général en prenant en compte notamment le fait que de nombreuses personnes sont dans des situations de plus en plus précaires. En effet, la flexibilité et la précarité du travail, combinées à la faible protection sociale de certains pays, rendent difficiles la gestion de la vie quotidienne et empêchent une projection dans l’avenir. Les travailleurs précaires, toujours plus nombreux, sont en déséquilibre permanent entre l’inclusion et l’exclusion sociale, et ne sont pas en mesure, par manque de garanties, de gérer leur parcours de formation tout au long de la vie. Le développement d’une société de la connaissance ne peut donc pas être indépendant d’une stratégie pour l’inclusion sociale. Autrement, nous courrons le risque que le concept-même de « formation tout au long de la vie » ne soit qu’un attribut de la précarité, une zone grise entre le travail et le non-travail, l’emploi et le chômage, au lieu d’être considéré comme un investissement stratégique, permettant l’amélioration individuelle des conditions de vie, sociale et professionnelle et donc un facteur de bien-être. Pour comparer et évaluer les stratégies régionales et nationales et les pratiques de formation dans le cadre de la stratégie européenne pour l’emploi, sans réduire leur complexité, pour identifier avec précision les facteurs déterminant des changements positifs à partir d’études de cas significatifs, il est nécessaire de conduire des recherches plus avancées avec des indicateurs spécifiques pour les objectifs et les groupes cibles avec une approche systémique. 3L Welfare est à la fois un projet de recherche qui compare les systèmes de formation professionnelle continue dans quatre pays, le Danemark, la France, l’Italie et l’Espagne et un projet d’échange et de communication sur les bonnes pratiques entre ces pays et plus largement, au plan européen. 3L Welfare adopte une approche systémique en analysant les pratiques des acteurs dans leur contexte avec les objectifs suivants :
3L Welfare est co-financé par la Province de Naples.