Les cinq partenaires du projet ESEDI ont réalisé une enquête sur les motivations des étudiants pour étudier l'espagnol, les techniques utilisées par les enseignants, le type d'exercices préféré, l’utilisation de jeux de rôle et du théâtre.
Voyager et partir en vacances est mentionné dans les cinq pays comme l'un objectif le plus important (en mettant de côté les réponses des Français et des Bulgares qui citent la préparation d’un diplôme ou d’un examen).
Les facteurs influençant la motivation en classe sont le sentiment que les connaissances augmentent et l’implication dans les activités. Tous préfèrent une atmosphère détendue, respectueuse qui permet l'interaction avec d'autres étudiants. En se sentant à l’aise et acceptés, les étudiants font plus de progrès.
La perte de la motivation des élèves est principalement générée par le manque d'activités visant le développement des compétences de communication et par l'excès d'activités de grammaire, qui donnent l’impression de s’ennuyer et d’être improductif. La motivation baisse également lorsque les étudiants ne sont pas impliqués dans l'activité, quand le niveau n'est pas adapté ou que le matériel didactique est démodé. L’utilisation du théâtre devrait permettre de surmonter cette série de problèmes. L'expérience des enseignants français est à mentionner : quand ils organisent des jeux de rôle, les apprenants ont rarement ou jamais la sensation de s'ennuyer.
Les techniques didactiques les plus utilisées sont les exercices traditionnels de structure et de vocabulaire complétés par des activités créatives dans presque toutes les institutions, sauf en France où les enseignants mettent l'accent sur la compréhension de l'espagnol parlé et sur la communication orale. C’est en Roumanie et en Bulgarie que l’accent est davantage mis sur la grammaire. En général, les étudiants considèrent que l’enseignement de la grammaire est l'activité la plus importante des enseignants. Ceci peut s’expliquer par l'analyse des difficultés spécifiques en fonction du niveau de langue des élèves, qui sont l’importance des structures grammaticales pour les niveaux A2, B1 et B2, tandis que les niveaux plus élevés demandent davantage d'activités orales pour gagner en fluidité. Des discussions et débats, des vidéos ou le théâtre sont alors utilisés. Or l’un des objectifs d’ESEDI est justement de développer ces méthodes et l’utilisation de l’oral avec les niveaux A1, A2 et B1.
Les apprenants des cinq organismes ont les mêmes préférences : jeux de rôle, dialogues, jeux, chansons et exercices interactifs à partir de films.
Pour tous, l’utilisation du jeu de rôle ou du théâtre peut contribuer à améliorer la motivation des élèves pour plusieurs raisons :
Un changement de l'atmosphère habituelle rend le processus d'apprentissage plus facile. L’interaction entre les apprenants est beaucoup plus forte que lors d'une activité traditionnelle et les élèves apprennent davantage les uns des autres.
Les enseignants devront cependant les deux difficultés mentionnées : la timidité des élèves et une mauvaise connaissance du vocabulaire en encourageant les élèves à surmonter leur timidité et à s'exprimer librement, indépendamment des erreurs qu'ils commettent.
La plupart des enseignants ont déjà mis en place, ponctuellement, des activités de théâtre, et tous partagent une impression très positive de l'expérience. Les plus expérimentés, les Bulgares, soulignent que cette technique requiert beaucoup d'efforts. Tous sont intéressés pour se former à cette technique. ESEDI trouve donc un terrain favorable dans les cinq pays.