Comment différents pays d’Europe cherchent à faciliter l’intégration sociale et professionnelle des jeunes en rupture sociale ? Quel sont les principales différences culturelles et quel rôle jouent-elles ? La particularité de ce partenariat éducatif mis en place grâce au soutien de
Grundtvig 2 est de s’adresser simultanément aux jeunes détenus et aux jeunes en rupture sociale. Il permet aux formatrices et aux formateurs participants de mieux comprendre leurs besoins d’insertion à partir des situations rencontrées dans d’autres pays et avec des catégories d’apprenants différentes. L’objectif est de renforcer la capacité d’action des professionnels participants. Les activités qui soutiennent ces objectifs sont des visites de centres partenaires et des réunions de travail avec des formateurs et des apprenants adultes.
La mobilité virtuelle a été particulièrement encouragée, elle a permis aux apprenants de s’initier aux TIC pour échanger entre eux et avec des formateurs d’autres pays, soit directement, soit indirectement. Les échanges indirects, par l’intermédiaire de formateurs ou par des produits multimédias confectionnés par leurs soins sont en effet la seule possibilité de communication permise aux prisonniers. La communication directe passe par le courrier électronique mais aussi par la messagerie instantanée ainsi que par du transfert d’image ou de voix sur IP. Les apprenants parlent de leur région, ils la présentent en direct, notamment en utilisant les ressources d’internet (optimisation des recherches, découverte de l’encyclopédie en ligne
Wikipédia et envoi de liens vers des pages et images des villes et régions des participants). Ils parlent de la formation qu’ils suivent, ils s’expriment en anglais. En fait, ils apprennent à gérer l’intégration de tâches simultanées grâce à différents outils logiciels et en mobilisant plusieurs fonctionnalités de l’internet dans un but précis : ils développent ainsi des compétences qu’ils devront mettre en oeuvre en situation de travail.
Un échange spécifique a été conduit entre des formatrices intervenant à la maison d’arrêt du Puy-en-Velay et le centre pénitentiaire d’Aranjuez en Espagne. Les pratiques pédagogiques, les supports utilisés, la motivation des apprenants, le degré et les conditions d’utilisation des techniques d’information et de communication ont constitué le cœur des échanges.
Une préparation linguistique intensive des participants a été nécessaire pour permettre de fluidifier les échanges afin de mieux comprendre les contextes, les dispositifs et les pratiques.
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cette page de l'Agence Leonardo France.