Laboratoire pédagogique du Greta du Velay

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Au-delà des migrations de travail. Les réseaux de migrations et les espoirs d’ascension sociale

Temps de lecture estimé à 2 min. 45 sec.

Le groupe franco-allemand d'histoire sociale comparée, avec le concours de la FMSH, du CNRS et de la Deutsche Forschungsgemeinschaft, a lancé un appel à communications (valable jusqu'au 15 septembre 2009) sur la thématique « Au-delà des migrations de travail. Les réseaux de migrations et les espoirs d’ascension sociale ».

Depuis longtemps, l’importance des réseaux a été soulignée dans les recherches sur les migrations et a été établie empiriquement sur de nombreux terrains. Les liens de parenté et les origines géographiques communes constituent en général les bases principales des relations sociales, auxquelles un rôle important revient souvent dans les mouvements migratoires : des informations, mais aussi des appuis matériels peuvent être mobilisés à travers des réseaux étendus et offrir une aide déterminante.

La recherche historique s’est cependant souvent contentée de décrire les réseaux et a ainsi négligé explicitement ou implicitement la question de leurs apports. Cette table ronde envisage au contraire de se demander plus ouvertement dans quelle mesure et dans quelles situations concrètes les réseaux de relations peuvent être une ressource ou une contrainte. Un intérêt particulier doit être ainsi porté à des questions qui dépassent la seule migration classique de travail. La plus grande part des migrants, des femmes aussi bien que des hommes, depuis le XIXe siècle a certes d’abord cherché des emplois salariés dans l’agriculture, l’industrie, les mines et dans les services. Mais le rêve de beaucoup d’entre eux était d’établir les bases d’une ascension sociale pour la génération suivante, notamment en accédant. à un statut de travailleur indépendant. Quelles chances avaient-ils d’y parvenir ? Quelles opportunités offre une installation à son compte comme commerçant, restaurateur ou artisan spécialisé ? Qu’en est-il pour les femmes ? Quel rôle ont pu jouer les réseaux dans cette entreprise ? Les migrants ont-ils dans leurs activités d’abord servi leur propre communauté ? Dans quelle mesure et sous quelles conditions sont-ils parvenus, avec des produits de consommation ou des services spécifiques ou non, à réussir dans la société d’accueil ? Quelle importance a eu ici la famille et quelles ont été les conséquences pour les relations entre les sexes ? Plus largement, quelles ont été pour les migrants les possibilités d’ascension sociale dans la société d’accueil ? Dans quelle mesure ont-elles évolué pour la deuxième ou troisième génération ? Quel rôle y ont joué les réseaux internes à la communauté de migration ? Ont-ils été une ressource, ou les migrants devaient-ils au contraire plutôt s’affranchir de leurs contraintes ?

À partir de ces interrogations, des propositions sur les thèmes suivants sont particulièrement bienvenues : - apports et contraintes des réseaux familiaux ; - conditions de réussite d’une économie ethnique ; - les entrepreneurs migrants et leur rôle dans l’économie du pays d’accueil ; - possibilités et limites de l’ascension sociale de migrants ; - ascension sociale et réseaux familiaux.

Le cadre chronologique retenu est celui du XIXe et du XXe siècle, jusqu’aux temps les plus présents. Il n’existe aucune restriction relative aux territoires abordés, qui ne doivent pas se limiter à l’espace franco-allemand. L’appel s’adresse aux historiens comme à l’ensemble des chercheurs en sciences sociales et en anthropologie travaillant dans une perspective historique.

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